Voici les portraits de personnes francophones qui habitent ou ont habité l'Empordan. Ils ont partagé quelques minutes de leur vie avec nous pour nous expliquer leur itinéraire et leurs centres d'intérêt...

mardi 21 janvier 2014

Francesc, Figueres/L'escala



Francesc est un collaborateur de l’école d’hôtellerie de Figueres et un collègue de profession. Pour que vous le connaissiez je lui demande dans quoi il travaille et il répond qu’il est le propriétaire – gérant du restaurant Mas Concas et qu'il est le chef de cuisine. Je lui demande où il est né et il m’explique qu’il est né  à Roses mais que quand il était petit avec sa famille il est parti en France. Il me raconte qu’il avait l’âge de 8 ans quand il est parti et il y a fait toutes ses études là-bas ainsi que toute sa formation professionnelle dans le domaine de l’hôtellerie restauration. 
 
Le restaurant Mas Concas
Je lui demande à quel âge il est  revenu en Catalogne et il raconte qu'en réalité il n’est jamais parti parce qu’il est toujours venu pour les vacances de Noël et d’été et officiellement pour s’installer il y a 7 ans pour travailler et pour vivre normalement. Je lui demande depuis combien d’années son restaurant est ouvert et il répond que ça  fait 5 ans, alors nous commentons que c’est le temps depuis lequel nous nous connaissons, il y a 5 ans que on s’est connus à l’école de Vilamalla et après ici à Figueres. 

Je lui demande s’il ne travaille que comme cuisinier et il m’explique qu'à l’école de Perpignan il travaille aussi comme  juriste des examens pratiques et à l’école de Figueres comme  collaborateur, comme une relation d’échange entre les deux écoles, celle de Perpignan et la nôtre de Figueres, et qu'il est aussi impliqué dans les toques Blanches du Roussillon dans des petits échanges avec des professionnels et des actions en commun dans la région. Je lui demande où est situé son restaurant et il m’explique que Mas Concas est à 1 km. de  l’Escala à gauche en venant de Figueres. Il ajoute que la cuisine de son restaurant est méditerranéenne avec uniquement des produits locaux. 












Il m’annonce qu'il vient d'être nommé Maître-Cuisinier de France: il s'agit d'une institution prestigieuse dans le monde de la gastronomie. Cette association a 63 ans d'histoire au cours de laquelle on a nommé plus de 300 chefs en Europe, en Amérique, au Moyen-Orient et en Afrique. Cette distinction est seulement donnée  au chef le plus remarquable d'origine française; tous les nominés sont par ailleurs recommandés par d'autres Maîtres.
 

C'est donc le plus grand honneur auquel peut aspirer un professionnel de l'art de la gastronomie. Devenir Maître, c'est faire partie d'un groupe d'élite de chefs et cela garantie un degré de qualité et de cuisine authentique. Il est le premier à être nommé en Catalogne et en Espagne. Cette reconnaissance comporte une grande responsabilité parce qu’il est devenu un ambassadeur de la discipline et de la rigueur culinaire catalano-française. 


Cette année, l'Assemblée générale de France des Maîtres cuisiniers aura lieu à Las Vegas, à l'occasion du 50e anniversaire de cette association qui se célèbrera aux Etats-Unis. Il veut participer à cette réunion qui se tiendra le 5 mars; il sera ensuite officiellement nommé Maître cuisinier de France au mois de mai à Paris et il deviendra alors titulaire d’un diplôme et de la plaque officielle.
 
Je lui propose de laisser la cuisine de côté et de m'expliquer quels sont ses hobbies, ce qu’il fait en plus de son travail de cuisinier, ceà quoi il répond que ces cinq dernières années il n'a pas eu le temps de les pratiquer, mais qu'il a du mal à trouver le temps. Il aime beaucoup la pêche et aller ramasser des champignons. Il a aussi deux petits chiens, deux petits labradors qu’il promène beaucoup dans les marais quand il fait beau et pas grand-chose de plus, répond-il. Je lui confirme que la cuisine ne laisse pas le temps d'avoir de grands hobbies, et il répond que c'est surtout vrai quand tu as un restaurant, c’est  100% du temps pour le restaurant. 

Je lui demande si sa langue maternelle est le français mais il répond par la négative et m’explique que sa langue maternelle est aussi bien le catalan que l'espagnol: il est né à Roses et il a fait la première année de l'école primaire en Espagne mais quand ils sont partis en France sa mère leur a interdit de parler en catalan pour les aider à apprendre la langue parce que la vie là-bas a très vite complètement changé donc il fallait s’adapter rapidement, ce qui n'est pas difficile quand on est jeune. 


Je lui demande si le restaurant est fermé à certaines périodes et il me dit que le restaurant ferme deux fois pendant l’année, 15 jours au mois de novembre et 15 jours au mois de février. Je lui demande si pendant ces jours de vacances il en profite pour faire un voyage et il me répond que quelque fois il part un petit peu en vacances sur place mais pas beaucoup parce comme le restaurant est une maison ancienne, il y a beaucoup de travaux et que quand il ferme il en profite pour faire quelques petits travaux, mais cette année il en a fait beaucoup moins par rapport à l’année dernière. Et ces 15 jours de février il va se reposer, il fera des petits travaux de bricolage mais pas plus, peut être que sa femme et lui  partiront à la neige deux ou trois jours mais ça sera tout, c’est la manière de changer un peu explique-t-il. 


Je lui demande s’ils n’ont pas  d'enfants. Il m’explique en riant que non, qu’ils n’ont pas le temps. Et après il ajoute, pas pour le moment mais il croit que ça sera difficile, plus jeunes peut-être mais maintenant ils ont 44 ans, avec sa femme ils ont le même âge. Il explique aussi en riant, qu’ils ont deux chiens et que ce sont leurs enfants pour le moment. Je lui confirme que c’est une alternative, en riant aussi. Il m’explique qu’ils ont les enfants de sa sœur Cintia, elle a trois fils et aussi ceux de sa sœur Amélie qui attend son deuxième enfant, donc que ça les occupe déjà. 

Virginia Garcia, EOI Figueres, niveau 4

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